Territoire 1870

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Territoire 1870

En 2019, les villes bas-rhinoises de Reichshoffen, Niederbronn-les-bains, Froeschwiller, Woerth, Morsbronn, Soultz-sous-Forêt et Wissembourg, se sont associées pour établir un programme de commémoration. Ces villes nous ont sollicités pour participer à une dynamique commune, une complémentarité et un roulement des actions.

 Notre territoire a été le théâtre de nombreux actes de la Guerre de 1870, notamment durant le mois d'août. Il nous incombe, en tant qu'habitants et élus, de sauvegarder la mémoire de ce patrimoine historique particulier, de témoigner d'une paix et d'une réconciliation possibles, au cœur de l'Europe.

 Un comité a réuni les communes de Reichshoffen, Morsbronn, Froeschwiller, Woerth, Soultz, Wissembourg, Bitche et Niederbronn, et qui a préparé pendant de longs mois les manifestations qui ont eu lieu en 2020. Chaque commune a organisé ses propres actions, et le comité permet de les coordonner, d'harmoniser les dates et de mutualiser la communication.

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Printemps des cimetières 2023

Seul événement national valorisant le patrimoine funéraire, le Printemps des cimetières a connu sa 8e édition du 12 au 14 mai 2023.

La citadelle de Bitche y a participé au titre de membre de Territoire 1870. Le 13 mai 2023, des visites insolites de 19h à 23h ont permis à des visiteurs d’accéder à une stèle funéraire située dans le fossé de la Grosse Tête, inaccessible en temps normal pour le public.

Durant tout le week-end, le patrimoine funéraire relatif aux événements de 1870 et 1871 a été mis en valeur sur le territoire de la commune de Bitche.

Stèles des fossés de la citadelle

Environ 120 personnes sont décédées durant le siège de Bitche, le plus long de la guerre franco-prussienne de 1870-71. Ces victimes sont toutes autant françaises qu’allemandes, civiles et militaires. Toutefois, le nombre de victimes civiles est assez faible, six pour toute la population de Bitche, selon le journal de siège du colonel Teyssier. Ce chiffre paraît surprenant, au regard du pilonnage intensif de l‘artillerie bavaroise. Les actes d’état-civil ne mentionnant pas les causes de décès, il est compliqué d’identifier formellement les victimes civiles.

 Les victimes militaires ont quant à elles été inhumées dans des tombes collectives et/ou anonymes. Le nombre de militaires français décédés à Bitche s’élève à 90, dont neuf tués dans la citadelle. Ces neuf soldats ont été enterrés dans les fossés de la Petite et de la Grosse-Tête. Un ordre du 8 août 1870, soit au tout début du siège de la citadelle, mentionne que « des ordres sont donnés pour que le sergent Galey soit enterré dans l’un des fossés du château. ».  En plus du sergent au 61e RI Galey ont été enterrés :

- le soldat au 86e RI Toureille, décédé le 12 septembre 1870 ;

- le soldat au 86e RI Bourguignon, décédé le 12 septembre 1870 ;

- le préposé aux douanes Chemberger, décédé le 12 septembre 1870 ;

- le préposé aux douanes Beaugrand, décédé le 12 septembre 1870 ;

- le canonnier au 20e RA Michel Laheurte, décédé le 15 septembre 1870 ;

- le canonnier au 20e RA Gonce, décédé le 15 septembre 1870 ;

- le maréchal des logis au 20e RA Aubert, décédé le 16 septembre 1870 ;

- le sous-chef artificier Nicolas Poirson, décédé le 20 septembre 1870.

La guerre finie, Bitche et la citadelle sont intégrés au jeune empire allemand. Les soldats allemands vont honorer la mémoire des soldats français morts durant le siège, en installant des stèles dans les fossés de la Petit et de la Grosse-Tête qui portent la mention « Französische Krieger 1870-71, et par l’apposition d’une plaque commémorative sur la chapelle, qui rappelle le nom des soldats tombés durant le siège.

Cimetière civil : monument aux morts et tombe d'une cantinière

Environ 120 personnes sont décédées durant le siège de Bitche, le plus long de la guerre franco-prussienne de 1870-71. Ces victimes sont toutes autant françaises qu’allemandes, civiles et militaires. Toutefois, le nombre de victimes civiles est assez faible, six pour toute la population de Bitche, selon le journal de siège du colonel Teyssier. Ce chiffre paraît surprenant, au regard du pilonnage intensif de l‘artillerie bavaroise. Les actes d’état-civil ne mentionnant pas les causes de décès, il est compliqué d’identifier formellement les victimes civiles.

Les victimes militaires ont quant à elles été inhumées dans des tombes collectives et/ou anonymes. Le nombre de militaires français décédés à Bitche s’élève à 90, dont neuf tués dans la citadelle. Si les malheureux tués dans la citadelle ont été enterrés dans les fossés de la forteresse, les soldats tués lors des sorties de la garnison ou durant les bombardements ont été inhumés au cimetière civil de la ville. Il en va probablement de même pour les soldats décédés à l’hôpital militaire, aujourd’hui la médiathèque Joseph Schaefer. Le cimetière militaire Saint-Sébastien, proche du fort éponyme, n’a pas été utilisé car inaccessible durant le siège. Ainsi, plusieurs monuments et tombes relatives au siège de 1870-71 se trouvent au cimetière civil de la ville de Bitche.

Deux monuments à la mémoire des soldats tués durant le siège s’élèvent dans le cimetière civil. Le premier est situé au bord de l'allée centrale et est encadré par des drapeaux, français et européen. Il a été érigé en 1895 par le Souvenir Français. Il n’est pas situé à son emplacement d’origine. En effet, il semble avoir été édifié plus bas dans le cimetière, comme l’atteste une photographie d’époque, ainsi que la base carrée d’origine qui subsiste.

Derrière ce premier monument aux morts se trouve la tombe de Marie Adelaïde Mailfait, épouse Aubry. Elle était cantinière au 3e régiment de hussards, et est décédée le 12 octobre 1870. Cette tombe a été offerte par les autres cantinières, comme indiquée au dos de la croix.

Cimetière civil : monument Zimmer

Environ 120 personnes sont décédées durant le siège de Bitche, le plus long de la guerre franco-prussienne de 1870-71. Ces victimes sont toutes autant françaises qu’allemandes, civiles et militaires. Toutefois, le nombre de victimes civiles est assez faible, six pour toute la population de Bitche, selon le journal de siège du colonel Teyssier. Ce chiffre paraît surprenant, au regard du pilonnage intensif de l‘artillerie bavaroise. Les actes d’état-civil ne mentionnant pas les causes de décès, il est compliqué d’identifier formellement les victimes civiles.

Les victimes militaires ont quant à elles été inhumées dans des tombes collectives et/ou anonymes. Le nombre de militaires français décédés à Bitche s’élève à 90, dont neuf tués dans la citadelle. Si les malheureux tués dans la citadelle ont été enterrés dans les fossés de la forteresse, les soldats tués lors des sorties de la garnison ou lors des bombardements ont été inhumés au cimetière civil de la ville. Il en va probablement de même pour les soldats décédés à l’hôpital militaire, aujourd’hui la médiathèque Joseph Schaefer. Le cimetière militaire Saint-Sébastien, proche du fort éponyme, n’a pas été utilisé car inaccessible durant le siège. Ainsi, plusieurs monuments et tombes relatives au siège de 1870-71 se trouvent au cimetière civil de la ville de Bitche.

 Deux monuments aux morts du siège s'élèvent dans le cimetière. Celui qui nous intéresse ici est plus haut dans le cimetière. Il a été édifié grâce à un don de 12.000 francs d’un certain Charles Zimmer d’Agincourt (Meurthe-et-Moselle). Plusieurs articles de presse de septembre 1913 évoquent l’élévation de ce monument et du don de Charles Zimmer, présenté comme le petit-fils d’un des défenseurs de la place. Cependant, le monument n’a dû être construit qu’après la Première Guerre mondiale, lorsque Bitche redevient française.

Cimetière civile : tombe allemande anonyme

Dans le cimetière civil de la ville de Bitche se trouvent aussi des tombes de soldats allemands. Dès le début du conflit, les Allemands ont publié des listes de pertes, mentionnant pour chaque unité les noms des militaires morts ou blessés. En tout, 25 soldats allemands sont morts durant le siège, soit lors des trois bombardements de la cité, soit lors des sorties de la garnison. 21 sont bavarois, 4 prussiens. Il faut ajouter deux soldats bavarois, prisonniers de guerre et décédés à l’hôpital militaire probablement de maladie.

 Dans le cimetière civil de la ville de Bitche, nous pouvons notamment retrouver une tombe anonyme, surmontée d’une croix en fonte portant seulement le millésime 1870 et une Croix de fer. Une croix identique se retrouve au cimetière de Reyersviller.

Cimetière civil : victimes d'un accident ferroviaire

Une autre stèle se trouve au cimetière civil, celle de deux soldats prussiens morts le 2 avril 1871, soit quelques jours après la fin du siège. Il s’agit de celle du Musketier Lauersdorff et du Musketier Lölke tous deux issus de l'Infanterie-Regiment « Markgraf Karl » Nr.60. ils sont décédés dans un accident ferroviaire, quand le train qui amenait un bataillon de ce régiment pour tenir régiment à Bitche a subi un déraillement, provoquant la mort des deux soldats et seize autres blessés. Ils ont été enterrés au cimetière civil et leurs noms ont été inscrits sur une stèle, toujours visible.

Monument bavarois

Dès le début du conflit, les Allemands ont publié des listes de pertes, mentionnant pour chaque unité les noms des militaires morts ou blessés. En tout, 25 soldats allemands sont morts durant le siège, soit lors des trois bombardements de la cité, soit lors des sorties de la garnison. 21 sont bavarois, 4 prussiens. Il faut ajouter deux soldats bavarois, prisonniers de guerre et décédés à l’hôpital militaire probablement de maladie.                                                                                                                  

Sur la route allant de la Rosselle à Schorbach se trouve un petit monument appelé la Tombe bavaroise, ou Bayerngrab. Ce monument a été érigé par des soldats des 4e et 8e régiments d’infanterie bavarois, en garnison à Metz après le rattachement de la Moselle à l’empire allemand. Des cartes postales anciennes montrent qu’il existait à proximité directe du monument une sépulture surmontée d’une croix. Cette sépulture a depuis disparu.

Tous les soldats allemands décédés n’ont pas été inhumés à cet endroit. Des dragons prussiens ont été enterrés à Haspelschiedt, dans le cimetière communal où un monument a été élevé à leur honneur par leurs camarades. D’autres soldats ont été enterrés à Schorbach et à Reyersviller. Dans le cimetière de cette dernière commune se trouve une sépulture surmontée d’une croix en fonte ornée d’une Croix de fer et portant la date de 1870. Une croix similaire se trouve au cimetière civil de Bitche.

Monument de Haspelschiedt

Dès le début du conflit, les Allemands ont publié des listes de pertes, mentionnant pour chaque unité les noms des militaires morts ou blessés. En tout, 25 soldats allemands sont morts durant le siège, soit lors des trois bombardements de la cité, soit lors des sorties de la garnison. 21 sont bavarois, 4 prussiens. Il faut ajouter deux soldats bavarois, prisonniers de guerre et décédés à l’hôpital militaire probablement de maladie.

 Les quatre soldats prussiens sont les premières victimes du siège. Ils s‘agissaient de dragons appartenant au 5e régiment de dragons, qui s’étaient approchés de la citadelle le 7 août 1870 et ont été dispersés par des coups de canon venant de la citadelle. Cet escadron déplore alors quatre morts, qui sont enterrés à Haspelchiedt. Un monument sera élevé en leur mémoire par leurs camarades du 5e régiment de dragons, toujours visible aujourd’hui dans le cimetière communal de Haspelchiedt. Ce sont les uniques victimes prussiennes du siège, les autres soldats décédés étant bavarois.

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