Printemps des cimetières 2


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Cimetière civil : monument aux morts et tombe d'une cantinière

Environ 120 personnes sont décédées durant le siège de Bitche, le plus long de la guerre franco-prussienne de 1870-71. Ces victimes sont toutes autant françaises qu’allemandes, civiles et militaires. Toutefois, le nombre de victimes civiles est assez faible, six pour toute la population de Bitche, selon le journal de siège du colonel Teyssier. Ce chiffre paraît surprenant, au regard du pilonnage intensif de l‘artillerie bavaroise. Les actes d’état-civil ne mentionnant pas les causes de décès, il est compliqué d’identifier formellement les victimes civiles.

Les victimes militaires ont quant à elles été inhumées dans des tombes collectives et/ou anonymes. Le nombre de militaires français décédés à Bitche s’élève à 90, dont neuf tués dans la citadelle. Si les malheureux tués dans la citadelle ont été enterrés dans les fossés de la forteresse, les soldats tués lors des sorties de la garnison ou durant les bombardements ont été inhumés au cimetière civil de la ville. Il en va probablement de même pour les soldats décédés à l’hôpital militaire, aujourd’hui la médiathèque Joseph Schaefer. Le cimetière militaire Saint-Sébastien, proche du fort éponyme, n’a pas été utilisé car inaccessible durant le siège. Ainsi, plusieurs monuments et tombes relatives au siège de 1870-71 se trouvent au cimetière civil de la ville de Bitche.

Deux monuments à la mémoire des soldats tués durant le siège s’élèvent dans le cimetière civil. Le premier est situé au bord de l'allée centrale et est encadré par des drapeaux, français et européen. Il a été érigé en 1895 par le Souvenir Français. Il n’est pas situé à son emplacement d’origine. En effet, il semble avoir été édifié plus bas dans le cimetière, comme l’atteste une photographie d’époque, ainsi que la base carrée d’origine qui subsiste.

Derrière ce premier monument aux morts se trouve la tombe de Marie Adelaïde Mailfait, épouse Aubry. Elle était cantinière au 3e régiment de hussards, et est décédée le 12 octobre 1870. Cette tombe a été offerte par les autres cantinières, comme indiquée au dos de la croix.